Il y a des jours comme ça, où tu te dis « mais qui sont ces gens chargés d’établir des partenariats avec les « influenceurs » ? … (Je déteste ce mot).

Sont-ils des êtres à part dépourvus de toute cellule grise ? Où simplement de sinistres gourgandins s’estimant être au dessus de tout ?

Toujours est-il qu’une fois n’est pas coutume (expérience déjà vécue là, ou encore là), j’ai de nouveau reçu ma petite proposition de partenariat « bancale » (mais surtout drôle … malgré elle bien-sûr) que je ne pouvais m’empêcher de partager avec vous. 😀 (Oui, en fait, j’ai pris le temps de leur répondre et je trouve cet échange de mails tellement magique qu’il aurait bien été dommage de ne le garder que pour moi). En espérant donc qu’il fasse travailler vos zygomatiques … c’est parti !

Le contexte

OCTOLY : Plateforme mettant en relation marques et « influenceurs », afin que ces derniers communiquent autour d’un produit (choisi par l’influenceur puis envoyé gratuitement par la marque si elle adhère à son univers) sur Instagram ou sur Youtube.

Jusque là, tout va bien.

Je me suis donc inscrite sur Octoly il y a quelque temps maintenant et je reçois régulièrement des produits dont je vous parle sur Insta (en précisant toujours leur provenance). Sauf que voilà. Un jour pas comme les autres, j’ai « postulé » pour recevoir … quelque chose (non, vous ne saurez pas quoi bande de petits curieux 🙂 ), suite à quoi la start-up a gentiment décliné ma candidature. (Bon, soit, ce sont des choses qui arrivent, je pense pouvoir m’en remettre 😉 ). Sauf qu’elle n’en est pas restée là cette gredine ! Elle m’a directement contactée via mon adresse mail pour établir un partenariat. Je vous la fais rapide.

  • EUX : « Bonjour, on aimerait collaborer avec vous. Vous achetez notre produit avec une réduc’ de 50% et en échange de votre achat, vous faites notre publicité sur votre blog et vos réseaux sociaux ».
  • MOI : « AH AH AH ^^ Merci mais je n’ai pas l’habitude de payer les gens pour qui je dois bosser ».
  • EUX : « Oui mais notre produit est vraiment innovent et c’est une chance en or que nous vous offrons ! Votre blog est beau, vos photos sont belles et vous sentez bon le sable chaud » (petite partie de lèche oblige)

Alors forcément, devant tant d’enthousiasme à mon égard (et accessoirement, devant une personne aussi insistante type « porte à porte », « viens là que tu m’achètes ma véranda » … mais sans obligation d’achat hein 😀 ), je me devais de lui répondre à nouveau … FORCÉMENT ! 🙂

La réponse

« Et bien le bonjour Pauline,

Merci pour votre réponse toujours empreinte de candeur, ça me touche (mais pas au porte-feuilles m’voyez).

Je suis hélas face à un dilemme cornélien, à savoir que je n’ai que 2 yeux et 2 oreilles (avec ce qu’ils nous envoient dans l’ciel, je pense qu’il était important de le préciser).
Je possède également un cerveau et des factures à payer (à la vue de votre réponse, je pense qu’il était également important de le préciser, bien que dans ce cas, le ciel n’ait rien à voir dans l’affaire). Sans entrer dans un cours magistral qui vous ennuierait bien plus qu’une soirée avec l’amicale des comptables orphelins de Mulhouse, j’aimerais revenir sur le concept de partenariat.

Vous possédez des produits innovants, vous en êtes persuadée et c’est tout à votre honneur. Le but maintenant est de passer de l’autre côté de la barrière et de persuader les autres, des êtres étranges que l’on nome plus communément « acheteurs potentiels », ou « cibles » (surtout chez les indiens et les jihadistes d’ailleurs). Et comme le dit ce vieil adage, il faut donner pour recevoir ! En d’autres termes, vous ne pouvez pas « offrir » une réduction de 50% pour que l’on teste vos produits « en petit comité », cela revient à réduire la taxe entubatoire à une phalange au lieu de 3 (beau geste mais ça irrite encore un peu).
Sans paraphraser Pierre de Coubertin ou Patrick Sébastien en boite à cul, je pense qu’un échange « gagnant-gagnant » reste une option plus que raisonnable pour chacune des parties (là, normalement, vous devez raccrocher l’allusion à Patrick Sébastien). Je vous donne du temps pour vous écrire un article, prendre des photos, donner un avis objectif (même si vous ne vendez pas d’appareil photo, je peux le faire), mais en contrepartie, vous m’envoyez un produit (attention ça va piquer) gratuitement.


Pause


Reprise des esprits réglementaire suite à l’énonciation de la gratuité potentielle –

En conclusion, si vous souhaitez collaborer, ce sera avec joie mais sans préparation H.
Au plaisir de vous lire »

Et de conclure …

… que j’aimerais tellement lever le voile sur toutes ces marques qui usent et abusent des blogueurs/youtubeurs … (« de la pub pas cher et qui marche » comme disent certains planners stratégique 😉 ) mais je me dis également que Pétain n’est plus franchement à la mode et qu’une publicité, même négative, serait bien trop d’honneur. Je me suis donc contentée de ne citer que le petit nom de la charmante demoiselle (Pauline), qui n’est d’ailleurs peut-être même pas celui de sa pièce d’identité.

Un petit article sympathique pour toutes ces marques qui pensent nous offrir un privilège avec leur bon de réduction, sans même s’apercevoir qu’elles nous proposent en fait un aller simple pour la Fistinière. N’oublions pas que nous représentons pour elles, une publicité à moindre coût (et une publicité qui fonctionne puisque des ventes en découlent), voire dans le cas présent, une publicité non pas gratuite, mais qui leur rapporte ! 😀

Je rêve d’un monde où les marques contacteraient les agences de com plus ou moins de cette façon : « bonjour, nous aimerions que vous fassiez la publicité de notre produit. Combien êtes-vous prêt à nous offrir pour que nous vous laissions travailler sur notre projet ? » ^^ #LesCons

Alors je vais le redire encore une fois : Non, payer pour travailler POUR votre start-up n’est pas une chance. Non, payer pour contribuer à l’augmentation de votre chiffre d’affaire n’est pas un privilège. Non, payer pour vous rendre service n’est pas un échange « gagnant-gagnant » mais plutôt « bon-con/exploitant ».

Bref, mieux vaut rire de toutes ces offres merdiques, en espérant tout de même qu’Octoly ne finisse pas par se transformer en une plateforme de vente déguisée.

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Des nouvelles de Pauline ?

Et bien figurez-vous que oui, et pas plus tard que tout à l’heure (nous sommes le mardi 21 mars). Comme convenu sur les réseaux sociaux, j’actualise donc mon article pour vous tenir au courant. —> Sortez le pop corn ! (Armelle, j’crois que t’avais vu le coup venir).

Pauline aime donc mon sens de l’humour et m’a invitée dans les locaux de la marque. (À la bonne heure ! Mais Pauline n’est pas stupide et se doute bien que je ne vais pas payer 80€ de train pour voir sa petite frimousse juvénile).
Pauline m’a également confirmé que non, ils n’envoient pas de produit gracieusement et que oui, il faut payer pour faire leur publicité. (Mais pas tourné comme ça évidemment, il y a l’art et la manière d’entuber les gens si l’on veut que ça marche 😉 ).
Pauline a ensuite conclu par cette belle phrase qui m’a joliment faite sourire, je cite :

« Aujourd’hui, et dans le respect pour notre communauté (ah tiens oui une marque aussi en a une) les partenariats de masse ne font pas partie de notre stratégie. »

MOUAHAHAHA, rire satanique* ! Ben non, effectivement, Pauline ne fait pas de partenariat de masse, elle contacte juste toutes les blogueuses pour qu’elles achètent leurs produits afin qu’elles puissent en faire la promotion via leur blog/RS … et d’intituler son mail « partenariat » —-> Elle disait quoi déjà Pauline ? 😀 Oui parce qu’avec la magie des réseaux sociaux, c’est qu’on en apprend de belles ! Je sais donc désormais que bon nombre de filles ont été contactées par la dite Pauline ces derniers jours, toutes avec le même mail que j’ai eu la chance de recevoir —-> grillée la Pauline, et pour la marque, affaire à suivre.


Vous aussi vous avez déjà eu ce type d’offre ?

Il n’y a que moi à qui on a fait le coup après un refus sur Octoly ?


JANIS-EN-SUCRE-thats-all-folks