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Le podcast
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Le texte du podcast
365 nuances de Grey. Oh ben vu les ressemblances, on peut se permettre le petit rapprochement. La musique, le bal masqué, le rapport dominant/dominé ; la seule différence, c’est qu’il y en a plus mauvais que l’autre. Saurez-vous le retrouver !?
Donc, dans 365 jours, on a un mec (Massimo), qui drogue et kidnappe une nana (Laura), parce qu’il est amoureux d’elle. (En fait, il l’avait vue 5 ans plus tôt pendant 10 min aux jumelles le jour de la mort de son papa ; forcément ça crée des liens. Alors quand il la revoit dans un aéroport – oui parce qu’à la fenêtre d’un OUI-BUS, ça aurait eu beaucoup moins de charme tu comprends – c’est là qu’il a le déclic. La romance, la séduction tout ça … trop long. Pas le temps ! Seule solution, bah le kidnapping. Simple, efficace. Pourquoi s’emmerder la vie ?).
T’imagines la Saint-Valentin avec un type pareil ? « Tu la kiffes en secret mais ton crush ne le sait, dis-le-lui avec un gun ! ». Y’a des gens comme ça, t’es contente qu’ils ne t’apprécient pas.
Bref, il l’enlève et elle, à son réveil, fraîche comme gardon ! Elle s’est pris du GHB dans la gueule pendant sa pause pipi au milieu d’une soirée arrosée avec son mec le chauve (oui, son mec est un beauf chauve … va comprendre), pas un relent de saucisson au réveil, pas une seule envie d’appeler Raoul, même pas une petite coulure de mascara, rien. La fille est nickel, au top de sa vie, mais quand-même un peu vénère qu’on l’ai kidnappée sans sa permission quoi. Bon alors très vite, on se rend compte que la gourgandine n’a aucun instinct de survie puisque sa seule préoccupation est de savoir qui a gâché sa petite soirée. Forcément, à force de tourner dans la grande villa, elle finit par tomber sur Massimo, et là, le bougre lui explique dans sa grande bonté qu’il lui laisse quand-même 365 jours pour tomber amoureuse de lui (grand prince le garçon !). Sauf que Laura, ça la contrarie. Ben, c’est-à-dire qu’elle avait 2-3 courses à faire au Chopi du coin alors tu comprends, jouer à chat-bite, ça la branche moyen.
Ceci-dit, le gentleman est compréhensif (normal c’est un homme, et en plus il a abdos), et elle, est hystérique (normal c’est une femme, et sûrement en plein syndrome prémenstruel).
Massimo aura de toute façon toujours raison, et Laura, subjuguée par tant de muscles et de tatouages, fera mine de lui résister mais tu t’aperçois vite que c’est pour la forme. Et là t’as compris à peu près tout le principe du film. L’homme sexy a tous les droits puisqu’il est beau et qu’en plus il est friqué ; et la femme est une provocatrice hystérique qui pousse le mâle à bout dans le seul but d’être prise de force.
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On assiste au milieu à une scène de type « Pretty Woman » mais sans le talent, sans le glamour de Julia Robberts, sans … ben sans rien quoi. Juste un mec qui paie des fringues à sa gredine parce que c’est bien connu, c’est comme ça qu’on tombe amoureuse !
Une dispute aussi, toujours dans des endroits paradisiaques d’ailleurs ! Yacht, ciel bleu, Champomy ; ça aide à faire passer la pilule ! Donc Massimo cri en avançant sur le ponton du bateau, Laura pleure en reculant vers le bord et PLOUF ! Scène culte de grand plongeon. Marion Cotillard n’a qu’à bien se tenir. On assiste à un espèce de lâché de chiffon ressemblant à un corps, c’est merveilleux. Back flip de rambarde, tête la première, aucun réflexe corporel pendant la chute ; rien, le néant. Du grand art. Suivi par un passage où Massimo demande à Laura quand est-ce qu’elle va enfin se décider à être raisonnable, ce à quoi la bichette répond en remerciant son kidnappeur d’avoir mouillé sa chemise pour la sauver, alors qu’il a quand même contribué à la faire passer par-dessus bord (ben oui, s’il avance quand elle recule, comment veux-tu comment veux-tu … qu’elle ne tombe pas).
Et évidemment, n’oublions pas cette merveilleuse scène ou Laura manque de se faire violer par un pote mafieux de Massimo. Mais oui mais bon, elle est habillée comme une pute elle aussi. Quelle conne cette Laura !
Donc vous l’aurez compris, un film profondément féministe aux messages pas dangereux du tout qui consiste à faire passer la victime pour la fautive. Après tout, quand JB se fait voler sa Porsche, c’est parce qu’il n’avait qu’à rouler en Fiat Multipla. Non ? Ça marche pas là ?
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Bref, pour résumer ce film davantage adressé à un public féminin (j’ai dans l’idée qu’en cas d’petite faim, un mec ira plus volontiers voir Jacquie et Michel plutôt que de se taper 1h45 de purge pour au final, ne rien voir de concret).
Donc je reprends. Au final, chacune est libre d’aimer la ou les formes de sexe qu’elle souhaite. Classique agressif, mollusque, tendre, BDSM, jeux de rôles … Le problème n’est pas là. En fait, il réside plus dans l’idée véhiculée derrière le fait que si t’es beau (enfin, tout est relatif) avec de l’argent, alors libre à toi de séquestrer n’importe quelle midinette puisqu’elle sera dans l’incapacité de te résister.
L’idée également qu’une femme n’est par définition, qu’une allumeuse nymphomane qui l’a bien cherché si on a essayé de la violer, et que le mâle riche, virile, tatoué et torse nu a toujours raison ! (La base voyons !).
Au final, le plus dommageable dans ce film reste l’image de la Femme qui en prend un sacré coup. Une Femme représentée comme un être quasi maléfique dont le seul but est de provoquer en permanence, de pousser l’Homme à la faute, à la prendre sauvagement, annihilant presque la notion même de viol. (Massimo ne viole aucune femme, c’est elles qui ont regard insistant). Le kidnappeur se place ainsi dans une posture de victime face à son otage, une Laura nymphomane, incapable de maîtriser ses pulsions sexuelles face à un Massimo tout en muscles ; réduisant ainsi l’acte sexuel à une conséquence, de la légitime défense. Une Laura provocatrice donc (dans les regards, le comportement, tout ce qui est de l’ordre du non verbal), et pour autant soumise psychologiquement à son agresseur, retournant sans arrêt la situation. Elle n’a pas failli se faire violer par son pote, c’est elle qui s’habille trop court. Il la pousse indirectement à tomber d’un bateau, c’est à elle d’être plus raisonnable. Un comportement pervers faisant passer la personne opprimée pour responsable, plaçant ainsi Massimo en héros, en sauveteur même, une position évidemment usurpé par le biais de soumission psychologique, de manipulations mentales où les rôles sont constamment inversés.
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on l’a regardé et franchement on est très très loin de 50 nuances …. bien que les scènes sont de sexe soient cachés, on dirait un scénario pour film porno comme tu le dis, ce film est nul et n’a aucun intérêt, et les dialogues sont très médiocres !